Wednesday, March 19, 2008

Sharp Peak on the McLehose Trail - December

A posteriori, je me dis que ce blog ne serait pas complet sans les images de cette randonnée sublime et éprouvante du Sharp Peak. Un dimanche de décembre, départ tardif mais motivé avec Claire et Stéphane vers midi: traversée de la baie dans leur super décapotable et démarrage de la marche à l'étape 2 du Mc Lehose Trail.

Après une marche d'approche d'une heure ou deux, au rythme très soutenu de Claire et Stéphane qui sont de sérieux randonneurs, on quitte le sentier goudronné du Mc Lehose pour gravir la montagne qui porte bien son nom: Sharp Peak. Verticale.




On finit l'ascencion littéralement à quatre pattes, en s'agrippant aux pierres, le nez en l'air pour admirer les aigles qui survolent le sommet et nous narguent. Le souffle est court et on hésite à continuer tellement le vertige est violent. Mais l'envie d'aller au bout est trop forte.



Nous sommes récompensés au sommet par la vue de Tai Long Wan, une des plus belles plages de Hong Kong, et surtout la côte et les îles qui se perdent à l'infini. Pas un signe d'urbanisation à l'horizon. La redescente est encore plus délicate et vertigineuse. Le soleil se couche derrières les montagnes et nous terminons la nuit tombée, pas peu fiers!

Tuesday, March 18, 2008

Je ne comprends rien au blog...

J'ai pourtant bien essayé de sauvegarder les posts dans un certain ordre pour qu'ils apparaissent par ordre chronologique, mais c'est encore raté. Tant pis. Bon voilà quelques images de Thailande pour vous régaler, mais il reste encore tant à dire sur les mois passés à Hong Kong, les mille petites anecdotes du quotidien, les petites virées en Chine, Macao, l'aumônerie, les petits dîners et les grandes bouffes chez moi, etc. Difficile de sélectionner ce qui vous intéressera. Voici juste un aperçu de mon chouette canapé orange occupé par des invités récurrents, Rémy, Emma et Caro, ça ne rend rien mais c'est pas grave.

Chinese New Year in Thailand - SOUTH 3

Cette partie du voyage n'était pas aussi culturelle que le Nord, mais bien agréable. Non que les plages manquent à Hong Kong, mais l'hiver a été rude (le plus rude depuis 150 ans apparemment, jusqu'à 7°C) donc j'étais ravie de profiter du soleil, de la chaleur et d'une mer si belle.









L'envers du décors de l'île est parfois un peu déroutant (derrière tous les hotels et bungalows, des taudis insalubres à peine reconstruits après le tsunami). Une concentration un peu énervante de mannequins suédoises et norvégiennes en bikini, mais une ambiance relativement bon enfant (contrairement à ce que j'imaginais à cause du mythe du tourisme sexuel de la Thailande.)





On s'est fait bien fait plaisir, bons restos, bons pots sur les bars de la plage, petits tours d'exploration en bateau ou à pieds, baignades délicieuses, et bonne ambiance... On est gâtés!












Il faudra revenir en Thailande pour visiter les temples et Bangkok.



Et pour finir, la mascotte de ce voyage: le superbe appareil (et surtout objectif) de David, un peu lourd pour mes petits bras! Il y a les pros et les clowns... David, j'attends avec impatience de pouvoir insérer le lien vers tes photos, mais je comprends que votre déménagement précipité à Jakarta t'occupe un peu!




Chinese New Year in Thailand - SOUTH 2

La petite bande au complet, ou comment les expatriés français se mélangent aux autres cultures (si si, il y avait deux belges parmi nous!).



Si si, je vous promets, j'étais heureuse et détendue!



Les trois grâces (cherchez l'erreur...)


L'impressionnant isthme de l'île vu de haut, qui a précisément été ravagé par la grosse vague du tsunami en 2004. Belle récompense que ces vues de l'île pour les marcheurs courageux que nous avons été avec Christophe pendant que les vrais plongeurs plongeaient. Chaleur torride, trouilles face aux serpents, observation de singes, traversée de village fantôme de bungalows en construction abandonnés depuis le Tsunami puis squattés: la face cachée de l'île. Et découverte de cet incroyable hotel sur plage privée qui nous a tant charmés que nous y sommes retournés le dernier soir tous ensemble pour se faire un festin.


Chinese New Year in Thailand - SOUTH

Après deux petits vols intérieurs nous faisant repasser par Bangkok (enfin, juste son aéroport), nous retrouvons Laurent de V, arrivé de Pékin, à Krabi et passons une petite nuit au bord de la mer avant de filer pour la merveilleuse Ile de Kho Phi Phi. Premier enchantement devant les rochers karstiques plongeant dans la mer sud ouest de la Thailande.





Après moultes embrouilles des divers agents essayant de nous rouler ou incapables de nous dire l'horaire du ferry, nous finissons par contracter deux tuc tuc pour nous emmener à l'embarcadère avec nos gros sacs. Trajet épique où Fabrice et moi avons bien failli y laisser notre peau, on embarque darre darre sur le ferry qui, effectivement, nous attendait pour lever l'ancre! Dix minutes après avoir quitté la rive, au détour de gros rochers, des dizaines de petits sampans apparaissent et encerclent notre gros ferry. Des centaines des passagers supplémentaires embarquent sur notre pauvre ferry, avec armes et bagages, au risque de faire perdre son phlegme à une vieille anglaise scandalisée par ces pratiques de boat people. Après une bonne demie heure de manoeuvres, d'empilage de sacs sur le pont (les passagers demeurant debout pour les 2 heures de traversée), de coups d'épaules et de hauts cris de l'anglaise, notre ferry redémarre, lesté de 500 passagers au lieu de 120 autorisés, et avance lourdement vers Kho Phi Phi Island.


Nous sommes accueillis dans la baie de Don Sai par un superbe Clipper anglais reconverti en superbe bateau de croisière de luxe. Kho Phi Phi est bondée, nous n'avons pas réussi à faire de résa pour 11 à l'avance, donc nous fonçons au stand de répartition des hôtels de l'Ile. Pas beaucoup de choix mais nous signons pour des petits bungalows au bord de la mer, tout près du centre du village, tout à fait corrects. Grosse chaleur et cohue: les voyageurs sont contents d'enfiler les maillors et de s'attabler pour un bon déjeuner thai au bord de l'eau en attendant les 7 autres congénères de Hong Kong (débarquant juste pour le pont du nouvel an chinois). Retrouvailles de la bande et programmation (plutôt efficace vu le nombre d'intervenants) d'une virée en long tail boat pour aller faire du snorkeling dans la foulée.


Elle est pas belle la vie? Nos deux long tail boat naviguent sur les eaux tranquilles et le long des falaises sublimes de l'ile. On plonge en face de la fameuse plage de "The Beach", les eaux sont claires et les fonds magnifiques (même pour les nuls comme moi qui ne savent pas plonger et restent à la surface faute de savoir respirer avec un tuba!).


Paysages paradisiaques, soleil couchant sur la mer, et tutti quanti. C'est vraiment les vacances.

Sunday, March 2, 2008

les panneaux de Thailande...


Restaurant énigmatique lié à l'association de soutien aux populations indigènes du nord de la thailande. On n'a pas osé y manger!



A Kho Pi Pi, ravagée par le Tsunami de Noël 2004, on ne peut être plus clair!

les 2 panneaux de la semaine... l'explicite et l'implicite


si vous devinez ce que c'est, bravo... parfois, la signalétique n'aide pas beaucoup malheureusement...


panneau danger de Lantau, pour le coup assez explicite, si le texte ne vous avait pas convaincus, l'image laisse assez peu de doute sur l'interprétation à avoir!

CHINESE NEW YEAR in Thailand - North

Après des péripéties dues aux vols différents et surtout aux intempéries incroyables ayant bloqué toute la Chine et donc retardé Fabrice qui arrivait de Shanghai, nous nous retrouvons enfin tous les trois à Chiang Rai, au nord de la Thailande. 4 jours aux confins des montagnes et des frontières du Laos et de la Birmanie, en commençant par le fameux "Triangle d'Or", surtout connu pour la tradition de son trafic d'opium.

Pour moi, ce fut le premier contact avec le Mekong, en général plutôt abordé au Vietnam ou au Cambodge, mais j'ai décidé de visiter la région sans suivre l'ordre des conventions (Chiang Rai n'est pas le coin le plus connu de Thailande, même si le tourisme s'y développe quand même). Le Mekong, donc, marque la limite entre les trois pays frontaliers, et pour quelques bahts une petite barcasse emmène les touristes côté Laos (et quelques bahts encore, côté Birmanie). Vu imprenable sur trois contrées d'un coup, chacune encore inconnue pour moi.



Notre guide de l'espèce de centre d'éco-tourisme spécialisé dans la défense des populations des villages traditionnels nous trimballe en voiture (Toyota, presque le Lite Ace familial, avec les petits rideaux de Maman et tout, mais la clim en plus), ce qui, sans être passionnant, nous faisait une bonne introduction en visitant en une journée sans trop se fatiguer les principales curiosités de cette région (vestiges de temples, beaux dragons, musée de l'opium un peu nul, point le plus au nord de la Thailande, déjeuner dans un resto à touristes...).





Du côté Laos, nous tombons sur une espèce de foire locale, sans manèges mais avec des centaines de gens du coin rassemblés autour de diverses attractions, dont cet ourson assez inattendu pour nous!


Notre guide insiste ensuite pour nous montrer la limite extrême nord de la Thailande, assez peu d'intérêt sauf la photo sous le panneau, et l'idée de se dire qu'en traversant le pont on est en Birmanie (Myanmar, pardon).




Nous ne poussons quand même pas le vice touristique en allant de l'autre côté juste pour avoir le tampon sur le passeport, et nous dirigeons ensuite vers les villages Akkha de la région de Mae Salong, en insistant pour que la guide dévie son itinéraire prévu pour nous lâcher dans ce bled où nous voulons nous attarder un peu.
Après des négociations un peu tendues, nous obtenons du guide (il n'y avait que nous dans la voiture) que l'on s'arrête, au risque d'arriver trop tard dans le fameux village Akkha, pour prendre des photos de ces magnifiques rizières au soleil couchant, qui sont là aussi pour moi les premiers véritables paysages de rizières..., et des plantations de thé.




Le but de ce tour étant en principe de rencontrer les populations "indigènes" (compagnons du Pérou de cet été, Hugues, Guillaume et Romain, no comment please), notre guide était un peu furax qu'à cause de nos délires photographiques, nous n'arrivions qu'à 18 dans le village de désert, après la bataille! Ambiance un peu morte, ils avaient déjà rangé leurs étals pour touristes, les enfants courent partout en tenue moins que traditionnelle (jogging t-shirt), et nous n'avons droit à aucune musique d'accueil. La guide parvient quand même à nous faire entrer dans la hutte du doyen du village, qui nous présente sa femme, adorable. Intérieur cosy mais spartiate! Sa petite fille me montre la cachette de son petit poussin, et s'en va en courant. Nous avons donc totalement raté la mise en scène pour touristes qui, en principe, permet de récolter de l'argent pour le soutien de ces populations, mais nous ne sommes pas trop déçus d'avoir vu l'envers du décors, au contraire.

Nous voilà donc à Doi Mae Salong, dans une petite auberge tenue par un Chinois adorable, avec au moins deux jours devant nous pour partir librement découvrir par nos propres moyens la région. Doi Mae Salong est un mini village dans les montagnes, peuplé de familles Chinoises exilées dans les années 50, chassées de Birmanie puis installées dans le Nord de la Thailande.
Pas la peine de parler Thai, le Mandarin est de rigueur. Qui eut cru que je pratiquerai le mandarin pendant ces vacances!


Les habitants des villages alentours sont d'ethnies variées, comme ces Akkhas dont les coiffes en métal sont impressionnantes.


Marché chatoyant avec calebasses et aucun fruit qui ne nous inspire vraiment pour notre pique nique.

Pour se mettre en forme au début de notre journée de randonnée: mille marches pour monter à la pagode au lever du soleil. Rewarding view.


La pagode toute dorée au soleil levant, on se sent quand même bien en Thailande!


Nous marchons donc une bonne quinzaine de km par grand soleil, et surtout par monts et par vaux, à travers les villages traditionnels. Nous nous familiarisons avec la culture du thé,


du café,



du riz,


C'est un peu le concours à celui qui réussira à prendre les plus belles photos de personnes rencontrées, pour garder une trace de ces costumes et ces visages impressionnants, mais cela tourne un peu au zoo lorsque nous les prenons à leur insu. David a probablement gagné la palme de ce concours artistique.

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Les enfants rentrant de l'école, eux, était clairement consentants!


Nous dînons au resto "Salama", tenu par des chinois musulmans de thailande, encore une surprise de l'histoire de ces populations.

Le lendemain, notre aubergiste nous prête des petites motos et hop, nous voilà sur les routes à sillonner la campagne. Baptême du feu pour moi qui n'ai jamais fait de moto. Grande journée de communion avec tous les fans du deux roues (Titi et Hermine, Josselin, Cécile!). La route défile à toute allure, on approche de la frontière Birmane, on s'arrête quand on veut, ou quand c'est nécessaire (roue crevée de David...) Difficile de prendre des photos mais les souvenirs restent.


Paysages chatoyants de cultures dites de "substitution", depuis que le gouvernement Thai, se bat officiellement pour inciter les paysans - notamment la Reine à coup de grands projets médiatiques - à abandonner la culture de l'opium. Nous avons bien cherché, en quittant parfois les routes goudronnées, mais nous n'avons pas trouvé d'opium. En revanche, on a pu visiter l'ancien QG du fameux Kun Shan, chef de guérilla et surtout magna de l'opium dans la région. Cet espèce de musée improbable expose simplement des photos de cette époque. Surréaliste.



Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces quelques jours d'escapade, mais le but n'est pas de vous raconter dans les détails tout notre voyage. Je voulais juste partager avec vous un peu de la contemplation des splendides paysages, de la rencontre avec les autochtones, des émotions en moto ou en camion sur les routes sinueuses, bref, de ce grand bol d'air frais qui nous a bien déconnectés du boulot, avant d'attaquer la dure partie du voyage: les 4 jours de plage dans le Sud!