Monday, October 22, 2007

Allez la France et vive le sport!

... enfin, en tant que « supportère »
http://www.aujourdhuilachine.com/article.asp?IdArticle=4565

Je n’avais pas eu le courage de rester éveillée pour le match France - Nouvelle Zélande, mais pour le match France - Angleterre, je me suis laissée embarquée par la joyeuse bande des « déglingueurs » (Rémy B, Fabrice de C, Emma & Co). Après un chouette dîner dans le joli village de Shek’O au sud-est de l’île pour la « farewell » de Laurent de V qui part à Pekin remplacer Emeric de N, on est tous remontés en bus vers le quartier des bars à Wanchai, certains gais lurons chauffant l’ambiance du bus et forçant les locaux à hurler avec nous « Allez les Bleus » et à boire du Pastis malgré les virages dangereux. Il fallait se mettre dans l’état d’esprit de la coupe du monde… le match et nos joueurs n’ont pas été à la hauteur de nos attentes, mais c’est parce qu’ils ne savaient pas qu’à des milliers de kilomètres de Paris, à 6 heures de décalage (et d’ailleurs partout dans le monde, jusqu’au Darfour, hein Louis ?), des centaines de français hurlaient « Allez les Bleus » devant un écran géant TV5Monde pour vivre un grand moment de fraternité (à défaut de fierté) nationale contre les anglais (qui sont plutôt majoritaires à Hong Kong !).

Oxfam charity walk et RBS Pub Quizz
http://www.oxfamtrailwalker.org.hk/

Un des grands événements sportifs et caritatifs à Hong Kong est une randonnée de 100 km dans les Nouveaux Territoires (région sauvage sur le continent). Elle a lieu le 9 novembre, et les braves coureurs s’entraînent ardemment déjà depuis des mois. Les records vont de moins de 15 heures pour les plus rapides à 48 heures pour les derniers ! Quant à leurs supporters, ils se mobilisent aussi, et comme le but est que chaque équipe collecte des fonds pour l’association parrainée (OXFAM), les équipes de RBS organisaient une petite animation ludique et lucrative, à savoir un « pub-quiz ». Concept for simple : un pub et un quizz. Emma me dit que ça existe aussi à Paris: vous saviez vous? Je ne devais pas sortir aux bons endroits. Des questions en tout genre, un peu trop axées culture anglaise pour la petite équipe franchouillarde dans laquelle j’étais (heureusement qu’il y avait Emma). Beaucoup de gruge à coup de blackberry ou d’internet, mais un grand moment de culture. Bref, malgré ma passion pour la randonnée, je ne serai pas complètement prête pour le Trailwalker de cette année, mais je serai de tout cœur avec eux, et notamment mon nouveau collègue Dan P, ainsi que l’équipe de Rémy B et Raphaël C.



Et pour la vraie touche de sport:

Après un bon gros barbecue sur la plage de rêve de Shek’O avec des amis, un petit tour en Hobbie Cat, à faire de la voltige au trapèze dans les vagues chaudes : trop dure la vie ! Croyez moi sur parole, je n'ai pas pris de photo.

De la Renaissance à Cherry Crest


Ici, tout immeuble qui se respecte est baptisé. Après avoir visité cinquante « Golden Heights », « Panorama Gardens », Bamboo Grove » et j’en passe, j’ai choisi un immeuble au doux nom de « Cherry Crest ». Ce n’est pas spécialement pour son nom mais plus pour son quartier qu’il a eu ma préférence : tout près de Central, mais dans un quartier étonnamment calme et ancien, vaguement piéton et plein d’escaliers, et plutôt Chinois. « Walking distance » de Soho (quartier des restau et bars), et du bureau (du moins dans le sens de la descente), pleins de commerces allant des fameux antiquaires d’Hollywood Street, aux étals de poisson séché qui chatouillent les narines dès le matin, au merveilleux shopping malls style Wing On.
Pour le style, rien à voir avec la rue de la Renaissance : c’est du neuf, façade verre et petits carreaux salle de bain, et intérieurs sobres et de bon goût même si un peu camelote, des chambres de poupée comme seuls les Chinois (ou peut-être les Japonais) savent les faire, un petit balcon auquel je tenais tant, une vue très dégagée (montagne, ville, port), plein de soleil, et, la cerise sur le gâteau : une petite piscine (d’où peut être le nom de l’immeuble :).

Vertigo ?

J’ai oublié de préciser : c’est au 31ème étage, autant dire on ne se penche pas trop par les fenêtres. Finalement, même si au sol le quartier est super paisible, du haut de ma tour de verre, j’entends quand même le ronronnement continu de la ville (mais avec les cris des jeux d’enfants ou des terrains de sports). Je n’arrive plus à me souvenir si Paris était pareil, mais ici, il y a en plus un bruit de fond impressionnant lié aux climatisations. C’est difficile de dormir au début mais il paraît que l’on s’habitue. Pour l’instant, l’automne arrivant, les températures sont supportables (25-30°), mais je pense qu’en été il risque de faire bien chaud dans ma cage de verre! (cf les mouches qu’on faisait brûler vives dans un verre au soleil, ou avec une loupe, hein Daph?). Pour les fans de Charlie, l’ascenseur aussi est en verre, c’est magique.


Ce ne sont pas le style et les volumes de la rue de la Renaissance, mais on s’y fait :



Au passage, une petite pensée nostalgique pour ce merveilleux appart, pour les colocs, et pour la dernière grande soirée CHA du 2 juin (au fait, qui a des photos ?).


L’actualité du moment : mon emménagement


Avec l’installation, viennent moultes préoccupations bassement matérielles (installer des placards au millimètre près, faire faire des rideaux, dégotter quelqu’un pour retapisser les fauteuils de Bon Papa, trouver des produits anti-humidité pour sauver les habits d’un pourrissement immédiat, etc.), mais aussi une profonde paix liée au sentiment de me sentir enfin chez moi, de déballer mes souvenirs des cartons, et donc de me retrouver un peu après ce premier mois où je courrais entre les recherches d’appart, les cours de chinois, et les débuts intenses du boulot. J’étais quand même un peu émue de quitter ma chère chambre d’hôtel et surtout le quartier du Jardin Botanique et du Zoo, d’autant plus que j’ai découvert sur le tard que j’étais tout près de Bowen Road, « the» sentier où il faut aller quand on aime courir (traduction : une route sans voiture, de la verdure, une vue géniale sur la ville, et pas de montées!). Ce ne sont pas les 7 mètres et demi de la piscine de Cherry Crest qui vont me permettre de compenser, mais j’ai un « gym » dans l’immeuble avec des machines (je crois que je préfère encore courir en plein air autour du stade juste en face). Et puis le concept de descendre 30 étages en ascenseur en maillot de bain pour aller faire un plouf et se poser sur un transat au soleil est quand même appréciable… (pour la rubrique des résolutions sport, voir plus loin !)
Voilà. Quelques orchidées et des piles de livres ou de cadres encore posés à même le sol, ma vieille radio des US (1994, ça ne nous rajeunit pas…) qui fera l’affaire en attendant d’acheter un super sound system dans les magasins de Hi-Fi qui font la renommée de Hong Kong, et, j’allais oublier, la belle armoire en acajou que les déménageurs chinois ont réussi à remonter parfaitement (Papa, Maman, il y a quand même quelques petits pets)! Il faut que je file acheter une tringle pour installer mes beaux rideaux à motifs chinoisant (achat prémonitoire il y a deux ans à Paris de cette superbe Toile de Jouy), et m’en trouver d’autres aussi beaux pour mes 4 autres grandes baies vitrées. Donc au programme de ce week-end : passage au bureau pour déballer mes cartons et ranger car les senior partners passent lundi, bon restau chinois hier organisé par Louis M avec un sacré cocktail de français, chinois, anglais, américains, néo-zélandais, malais…, grasse matinée, blog, courses d’ameublement, RV à la plage pour rencontrer Marie D (amie d’Isa C), messe aux MEP, livraison Ikea et sortie en catamaran.


Wednesday, October 3, 2007

Hong Kong: where east meets west

Entre l'exotisme des fruits extreme-orientaux: par exemple le "dragon fruit", qui est un espèce de kiwi avec une peau rose et une forme improbable, et un intérieur tout aussi étonnant : ça fait rêver, non? (le goût est en revanche un peu fade)...



... et les gratte ciel derniers cri:
Vu de la terrasse de l'International Finance Center, le building Jardine House est celui aux hublots, autrement dit "aux mille trous...", qui lui vaut un surnom vache de la part des locaux, et dont nous occupons une partie du 15ème étage. La vue depuis les bureaux est fabuleuse aussi.



... il y aurait encore bien d'autres contrastes à citer.


Tuesday, October 2, 2007

Petite virée en République de Chine

(Attention, à ne pas confondre avec la République Populaire de Chine)

Organisation de dernière minute qui ne surprendra personne... Avec l'affluence liée à la fête nationale du 1er octobre, j'ai dû abandonner l'idée du RV mondain asiatique à Singapour (avec Rémy B et Fabrice de C, retrouvailles de Sabine et Olivier C en plein voyage de noces). Retournement réussi: j'ai opté pour rejoindre Antoine F, en voyage d'affaires pour Alstom à Taiwan.

Pas de regret: un grand week end plein de découvertes passionnantes, citadines et naturelles, m'ouvrant sur une autre version de la Chine, et me mettant un peu plus en situation pour pratiquer le Mandarin. La ville de Taipei ne m'a pas éblouie à première vue, mais on y trouve plein de temples et de parcs, et les gens sont adorables. Après une visite quasi exhaustive de l'extraordinaire National Palace Museum (collections de jades, porcelaine, peintures et calligraphies Chinoises cent fois plus intéressantes que Hong Kong), nous nous sommes attaqués au parc Yangmingshan: un montagne de verdure tropicale aux portes de la capitale Taipei (promenade entre soleil de plomb et pluie diluvienne, et redescente sur Taipei pour nos jambes épuisées).
Nous sommes arrivés trop tard pour les bains dans les sources chaudes mais je me suis rattrapée lundi dans les fameuses sources de Beitou (mais toute seule, au milieu des Chinois, donc je ne me suis pas éternisée). Arrivés juste à temps pour le programme concocté par Antoine: spectacles et danses au TaipeiEye. Un grand festival d'acrobaties comme je les aime, coloré, rythmé, impressionnant, et pour finir, les musiques incroyables (gongs entêtants et voix stridentes quasi-insupportables pour nos pauvres oreilles occidentales), et les bouffonneries raffinées de l'opéra Pékinois (je vous passe le récit et les combats entre le Roi des Singes et la Crevette). On a failli rater aussi notre diner après plusieurs tentatives dans des adresses fermées trop tôt mais on a fini par 'minimiser la loose" (private joke pour mes acolytes du Pérou) en testant le hot pot taiwanais dans un night market: sorte de fondue au stinky tofu dans laquelle on plonge des morceaux indistincts de boeuf, de fruits de mer et de chou: une expérience plutôt intéressante pour nos papilles. A côté, Hong Kong c'est de la rigolade.
Dimanche, on a opté pour l'efficacité en louant un chauffeur pour faire une grande virée hors de Taipei: Pinglin et ses champs de thé (et son musée du thé fort apprécié pendant les énormes giboulées), un porte de pêche avec resto de poisson modeste délicieux, puis marche le long de la côte Pacifique (première fois que je trempais les pieds de ce côté là du Pacifique!) découpée de falaises impressionnantes sur fond de montagnes verdoyantes, et enfin, la ville de Jiufen perchée dans les collines avec son marché débordant d'odeurs improbables (le stinky tofu, encore, et tous ses petits amis tout aussi stinky).


Retour bien mérité pour un festin japonais chez Momoyama au Sheraton. Décidément, un week end gastronomique et peu diététique (cf aussi le petit déjeuner buffet hallucinant du même Sheraton!). Ma petite journée du lundi toute seule n'a pas été plus reposante. J'ai flanné dans le parc de la paix, alias parc du 28 février (!) en mémoire de la révolte de 1947. Au temple de Longshan, j'ai espionné longuement les gestes des fidèles en pleine action et le contenu de leurs offrandes (si quelqu'un peut m'expliquer ce que veut dire jeter par terre deux demi-lunes rouges, ça m'intéresse...).

Puis, en un coup de métro, j'ai rejoins le fameux quartier de Beitou connu depuis l'occupation Japonaise pour ses nombreuses sources chaudes. Et enfin, j'ai poussé jusqu'à l'embouchure de la rivière Danshui qui se jette dans le détroit de Taiwan: marche le long de la jetée sous un soleil écrasant et un vent décoiffant (voyez comment les pêcheurs s'en défendent!).

Retour à Hong Kong (de nuit, dommage car de jour le survol de l'archipel en avion est magique). Depuis, le ciel se déchaîne, entre tornades de vent et bourrasques de pluie. Impossible de maintenir un quelconque brushing. Mais ici, çà ne s'appelle même pas un typhon niveau 1. Heureusement, bien à l'abri de ma tour de verre, que ce soit pendant les longues heures de bureau ou le soir dans mon super hôtel (petite pointe d'ironie qui ne vous échappera pas, j'ai hâte de m'installer... mais j'aurai bientôt une annonce à vous faire sur ce plan là si tout se passe bien).